
Verdissage et lobbying
« L’écoblanchiment, ou verdissage, est un procédé de marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation dans le but de se donner une image écologique responsable. » Wikipedia
Public mal informé de la situation énergétique et de ses enjeux futurs.
Rapports techniques élaborés par des promoteurs soucieux avant tout de faire passer leurs projets auprès des autorités locales.
Autorités locales subissant des influences occultes, favorisant les conflits d’intérêts.
Effet trompeur du « caractère officiel » des projets des promoteurs sur Internet et dans la presse.
Verdissage des campagnes de marketing dans les médias.
Manque de concertation avec la collectivité et les associations de défense de l’environnement.
Validation scientifique déficiente des informations techniques fournies au public.
Séances d’information organisées en période de vacances.
Le moins que l’on puisse dire c’est que l’opacité règne en maître dans un secteur, pourtant étroitement dépendant des subventions publiques.
D’un point de vue éthique, n’existe-t-il pas des conflits d’intérêts potentiels, lorsque ce sont les promoteurs privés et les partenaires de projets de parcs industriels d’éoliennes qui soumettent, sur la base de leurs propres études, des projets à l’approbation du public ?
Ne serait-il pas louable de soumettre à un jury d’experts indépendants, ayant les connaissances techniques adéquates, la faisabilité des parcs industriels éoliens, afin d’éviter le développement erratique d’une industrie qui, en l’état actuel, satisfait avant tout les ambitions à court terme de promoteurs, bien plus préoccupés par leurs carnets de commandes que par l’avenir de la planète ?
Le verdissage, visant à afficher auprès du public une image responsable et soucieuse de l’environnement est la triste réalité d’entreprises obnubilées par leur croissance économique dissimulée sous l’appellation de bon aloi « développement durable ».
Les activités de lobbying
« La Suisse possède un des systèmes démocratiques les plus développés au monde. Mais elle figure parmi les pays où l’influence des groupes d’intérêts est la moins réglementée. Une réalité propre à ternir l’image des liens entre milieux politiques et économiques. » Armando Mombelli
Les activités de lobbying, potentielles ou avérées, en
faveur de l’énergie éolienne sont bien réelles.
Comme le soulignent différents parlementaires, ces activités ne
sont pas compatibles avec la politique fédérale globale
pour les énergies renouvelables devant servir les intérêts
de la population, et non ceux de particuliers ou d’industriels dans un
secteur particulier.
Les pouvoirs publics se doivent de prendre en considération l’existence
de risques de collusions et les conséquences potentiellement négatives
de ces pratiques sur l’avenir de la démocratie.
À ce sujet, rappelons que les mandats qu’Isabelle Chevalley
avait exercés entre 2008 et 2013 auprès des Services industriels
de Genève (SIG), en tant que conseillère aux énergies renouvelables,
avaient suscité les interrogations du député genevois libéral-radical
Pierre Weiss.
Le Conseil d’État genevois avait fort justement décidé
de mettre un terme à ce genre de pratique, «bien que
les effets de ses activités de lobbying soient difficilement mesurables ».
Si les activités de lobbying d’Isabelle Chevalley sont « difficilement
mesurables », en raison de l’opacité régnant
dans l’industrie éolienne, une chose est cependant sûre :
la défense des intérêts d’un secteur particulier n’est
pas compatible avec l’objectivité requise pour établir
une politique énergétique cohérente au niveau national.
Sources:
Le pouvoir des lobbies au pays de Heidi par Armando Mombelli : http://www.swissinfo.ch/
Secrétariat du Grand Conseil, Date de dépôt : 26 septembre
2013, Q 3726-A
Réponse du Conseil d’État genevois : http://www.ge.ch/grandconseil/data/texte/Q03726A.pdf
Publié dans Eoliennes